Je lui annonçais que je la quittais, mais pour me rétracter brusquement au bout de vingt minutes et la supplier de me pardonner. Je vais vite, là, je schématise trop, je te passe son effondrement psychologique et physique dans la seconde même où je lui annonçais la nouvelle, le choc palpable, terrible, dans ses yeux et sur tout son visage. Je te passe mon envie instantanée de mourir de l'avoir mise dans cet état, la conscience brutale d'avoir rompu l'équilibre du monde, d'avoir brisé la confiance d'une façon irréversible, d'avoir commis un véritable sacrilège, je te passe la sensation d'apocalypse, de pénétrer dans les flammes de l'enfer, il n'y a pas d'autre image pour exprimer ça, le cauchemar vivant, les cinq secondes déterminantes de mots prononcés que tu voudrais effacer, ces cinq secondes fatales qu'en vain tu voudrais réécrire pour que tout redevienne exactement comme avant, pour que tout cela ne soit qu'un mauvais rêve.
Subscribe to:
Post Comments (Atom)



No comments:
Post a Comment